
L’enquête sur le décès de 12 patients dialysés en 2021 s’est poursuivie, hier, à la cour de district de Curepipe avec les témoignages de Laval Sab et Kiran Beedassy, tous deux ayant perdu leurs conjoints, placés en quarantaine durant la pandémie. Ils dénoncent une série de négligences médicales ayant, selon eux, conduit à la mort de leurs proches.
Laval Sab, premier à porter plainte contre le ministère de la Santé, le surintendant de l’hôpital de Souillac, ainsi que le directeur et le surintendant de celui de Rose-Belle après le décès de son épouse le 11 avril, demande réparation pour pouvoir faire son deuil.
C’est par un appel téléphonique de son fils que Laval Sab a appris le décès de son épouse Dookoomanee. Selon le certificat de décès, elle aurait succombé à une insuffisance rénale, des problèmes cardiaques, et à la Covid-19. Mais la famille affirme que la prise en charge déficiente est la véritable cause. Prévue pour une séance de dialyse le 27 mars, elle n’a été transportée à l’hôpital que tard le lendemain et n’aurait pas reçu son insuline à l’hôtel Tamassa.
Quant à Kiran Beedassy, veuve de Sanjay Beedassy, elle avait supplié les autorités pour qu’il soit isolé à domicile, compte tenu de sa condition. L’ex-caporal s’était fait amputer une partie de la jambe gauche quelques jours plus tôt. Deux jours après son transfert à l’hôtel Tamassa, Sanjay Beedassy est décédé.
Selon des témoignages de patients qui partageaient sa salle, il aurait passé deux nuits à supplier pour de l’aide, appelant sa femme et ses enfants dans l’angoisse.
Les travaux de l’enquête judiciaire reprendront le vendredi 6 juin.