Les hôpitaux de Goma, principale ville de l’est de la République Démocratique du Congo, sont à bout de souffle. Depuis que les rebelles du M23 ont pris le contrôle de la ville, les structures sanitaires sont submergées par des centaines de blessés.
Les médecins, pourtant en première ligne pour soigner les victimes de la guerre, luttent contre un manque cruel de ressources, exacerbant une crise déjà dramatique.
Les hôpitaux locaux, dont celui de Kyeshero, sont inondés de patients aux blessures graves, provenant des combats acharnés entre les forces congolaises et les rebelles soutenus par le Rwanda. “Nous sommes tellement débordés, mais nous continuons à travailler et nous espérons qu’avec la situation qui s’est un peu calmée, cela nous aidera à travailler. Mais nos fournitures vont bientôt manquer. Nous n’avons pas assez”, explique Horace Kashema, médecin à Goma.
La pénurie de médicaments et de matériel médical risque de rendre toute intervention plus difficile.
Les médecins de Médecins Sans Frontières (MSF) alertent sur l’aggravation des blessures dans un environnement de plus en plus difficile. “Dans des situations similaires, nous savons qu’entre 10 et 20 % des cas sont des cas critiques. Ce sont des cas compliqués, et ce sont ceux que nous voyons. Il y a des blessures au crâne, au thorax. C’est difficile à gérer”, témoigne Joseph Sangara, médecin et coordinateur du projet MSF à Goma.
Malgré les difficultés, les équipes médicales s’efforcent de sauver des vies, bien qu’elles soient confrontées à une absence de matériel essentiel et une surcharge de travail. Les hôpitaux de la ville, souvent perçus comme un point de passage crucial pour l’aide humanitaire, se trouvent désormais en crise, incapables de répondre à l’afflux massif de blessés.
À Goma, la guerre ne fait pas seulement des victimes militaires : elle frappe durement les civils, laissés dans l’agonie d’un système de santé dépassé par les événements.
Source- Africanews.com