Guerre au Proche-Orient : 100 000 Libanais déplacés en Syrie selon l’Onu, l’UE se réunit en urgence

L’armée israélienne maintient sa pression contre le Hezbollah ce lundi 30 septembre 2024.

L’agence de l’Onu pour les réfugiés a annoncé, ce lundi 30 septembre 2024, qu’environ 100 000 personnes avaient fui vers la Syrie à la suite des frappes aériennes israéliennes sur le Liban, rapporte l’Agence France-Presse (AFP). Un chiffre qui a doublé en deux jours.

« Le nombre de personnes qui ont traversé le Liban pour se rendre en Syrie, fuyant les frappes aériennes israéliennes – des ressortissants libanais et syriens – a atteint 100 000. L’exode se poursuit », a informé le Haut-commissaire de l’Onu pour les réfugiés, Filippo Grandi, sur le réseau social X. « Le HCR est présent à quatre points de passage » pour aider ces personnes, « aux côtés des autorités locales et du Croissant-Rouge syrien », a-t-il ajouté.

Plus de 700 morts en une semaine

La semaine dernière, les bombardements israéliens ont fait plus de 700 morts au Liban, dont deux Français, en majorité des civils selon le ministère libanais de la Santé.

Le Programme alimentaire mondial (Pam) de l’Onu a annoncé dimanche une opération d’urgence pour fournir une aide alimentaire à un million de personnes touchées par le conflit au Liban.

L’armée israélienne a mené lundi une frappe aérienne dans le cœur de Beyrouth, pour la première fois depuis le début de l’escalade militaire entre Israël et le Hezbollah libanais. Parmi les quatre morts, trois sont des membres du Front populaire de libération de la Palestine, a annoncé le groupe.

Israël avait une nouvelle fois promis de combattre ses « ennemis » et de les « éliminer » partout où ils se trouvent, après la mort vendredi du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, tué dans une puissante frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth.

L’UE réunit en urgence ses ministres des Affaires étrangères

Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a convoqué les ministres des Affaires étrangères pour une réunion en visioconférence à 17 h pour « discuter de la réponse de l’UE à l’escalade en cours au Liban », a précisé un porte-parole du service diplomatique de l’Union européenne, relayé par l’AFP.

Les 27, très divisés sur l’attitude à adopter concernant les attaques israéliennes à Gaza ou au Liban, sont restés jusqu’à présent impuissants à stopper la violence au Moyen-Orient. Josep Borrell a déploré vendredi soir à l’Onu que « personne », pas même les États-Unis, ne puisse « arrêter » le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

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