
En Haïti, face à la violence des gangs, près de 1,3 million de personnes ont quitté leur habitation pour chercher refuge ailleurs dans le pays. Ce chiffre est en hausse de 24 % depuis décembre dernier, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Le document révèle qu’Haïti fait face à un nombre record de déplacés internes. Épicentre des exactions, la capitale Port-au-Prince abrite à elle seule un quart de ces déplacés. D’autres régions sont également touchées par cette vague d’exode interne.
Dans la partie nord du pays, le nombre de personnes concernées par les départs forcés a grimpé de 80 %.
Selon l’ONU, les conditions de vie dans les centres d’accueil sont intenables. Les agences humanitaires appellent à l’aide : 900 millions de dollars sont nécessaires cette année pour venir en aide aux déplacés. Pourtant, à ce jour, seuls 8 % des fonds ont été mobilisés, alerte le Programme alimentaire mondial.
Il y a urgence. L’ONU avertit que ce manque de financement met en péril la vie de millions de personnes.