
L’équipe au pouvoir regroupe le Parti travailliste, le MMM, Rezistans ek Alternative et les Nouveaux Démocrates. Une coalition large, mais fragile. Si chaque formation a obtenu au moins un ministère, plusieurs voix s’élèvent aujourd’hui en coulisses pour réclamer plus de pouvoir. Même en interne, les tensions s’accumulent. Les retards dans certaines nominations agacent, tout comme la reconduction à Paris de l’ambassadeur jugé trop proche de Xavier-Luc Duval et la nomination de Manou Bheenick à la tête de la SBM.
Le mécontentement gronde, aussi bien au sein du gouvernement que parmi leurs proches collaborateurs. Des ministres dénoncent des manœuvres internes. Certains députés tenteraient de leur ravir leur portefeuille à coups d’attaques ciblées sur le terrain. D’autres n’apprécient pas l’ingérence du Premier ministre dans les nominations, imposée au nom du contrôle. Certains ministres ne se sentent pas totalement libres.
La démission de Prem Sewpaul, conseiller au ministère des Services financiers, envoie également un signal. Aucun motif officiel, mais dans les rangs, d’autres envisageraient de suivre.
Le report de la pension universelle à 65 ans reste un sujet sensible, surtout pour ceux qui comptent sur une réélection en 2029. L’absence de communication, notamment sur la grève de la faim, pose également problème à beaucoup.
Et dans l’ombre, Paul Bérenger, sans portefeuille, veille. Un rôle de supervision que tous n’accueillent pas avec enthousiasme, surtout son franc-parler.