Le gouvernement mauricien avait sollicité une aide régionale pour venir en soutien aux pompiers mobilisés à Mare-Chicose, où un incendie s’est déclaré sur le site d’enfouissement. Les autorités peinent à maîtriser les flammes. Bien que 5 500 mètres carrés aient déjà été sécurisés, 35 000 mètres carrés restent encore à traiter. La France, sollicitée pour déployer le Dash 8 actuellement positionné à La Réunion pour la saison sèche, a refusé la demande de Port-Louis.
Les raisons invoquées seraient avant tout d’ordre technique.
La députée Joana Bérenger a été l’une des voix qui s’étaient élevées pour solliciter l’aide internationale, notamment l’envoi d’un bombardier d’eau. Cependant, la France a opposé une fin de non-recevoir à la demande officielle des autorités mauriciennes.
« Il n’y aura pas d’envoi du Dash 8 sur cet incendie, car sa doctrine d’emploi prévoit une intervention uniquement sur des feux de forêts et de végétation, ce qui n’est pas le cas pour cet incendie souterrain affectant un amas de déchets », ont déclaré les services de la préfecture.
Les autorités réunionnaises apportent leur soutien en partageant leur expertise sur ce type d’incendie. Des échanges réguliers ont lieu entre l’état-major de zone et de protection civile de l’océan Indien, le SDIS de La Réunion et les autorités mauriciennes, privilégiant un appui stratégique plutôt que matériel. Il convient de rappeler qu’en 2020, La Réunion, via le SDIS, avait envoyé deux spécialistes et du matériel d’extinction à Mahé, aux Seychelles, pour combattre un important incendie dans une décharge située à moins de cinq kilomètres du centre-ville. Face à cette situation, une question s’impose : la solidarité entre les îles de l’océan Indien est-elle une réalité ou une simple utopie ?