L’ex-otage israélien Almog Meir Jan, retenu à Gaza pendant huit mois, va assister aux funérailles de son père au lendemain de sa libération, a annoncé dimanche le Forum des familles d’otages. «Almog exprime sa gratitude pour tout le soutien et l’amour reçus mais demande de respecter son intimité pour faire son deuil», a écrit l’organisation dans un communiqué, ajoutant que la cérémonie n’était ouverte ni au public ni aux médias.
Dina Jan, la tante de l’ex-otage, a expliqué avoir découvert son frère décédé, chez lui, en allant lui annoncer la bonne nouvelle. Le père de famille a été victime d’une «crise cardiaque», a-t-elle rapporté. «Mon frère est mort de chagrin et n’a pas pu voir son fils revenir», a-t-elle raconté dimanche à la radio publique israélienne Kan.
«Il s’est enfermé et ne voulait voir personne»
Elle a décrit ces derniers mois douloureux pour son frère, dont la santé a rapidement décliné après le 7 octobre. «Yossi, mon frère, le père d’Almog, est resté pendant huit mois collé à la télévision, accroché à chaque information. Il aimait tellement Almog, il tenait tellement à lui, il voulait savoir ce qui lui arrivait, ce qu’il traversait. Chaque accord qui capotait lui brisait le cœur», a ajouté sa sœur.
Il vivait la plupart du temps reclus depuis l’enlèvement de son fils. «Il a perdu 20 kilos, il ne pouvait pas supporter la situation. Il s’est enfermé et ne voulait voir personne. Tout le monde s’inquiétait pour Yossi». «Nous sommes très heureux du retour d’Almog, nous sommes sans voix et le cerveau ne peut pas comprendre ça», a-t-elle dit.
Almog Meir Jan, 22 ans, a été libéré samedi matin lors d’une opération de l’armée israélienne à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, tout comme Noa Argamani, 26 ans, Andrey Kozlov, 27 ans, et Shlomi Ziv, 41 ans. Ils avaient été enlevés par le Hamas le 7 octobre au festival de musique electro Nova, lors de l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en Israël.
Au moins 274 personnes auraient été tuées lors de l’opération israélienne samedi, qui a permis la libération des quatre otages, selon le ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas. L’AFP n’était pas en mesure dans l’immédiat de vérifier cette information de manière indépendante.
Source- lefigaro