JO de Paris 2024 : Des volontaires se sentent « trahis » de voir leurs tenues bradées à n’importe qui

Les stocks de Paris 2024 seront vendus à petits prix lors de braderies dans toute la France au cours de l’automne.

Les stocks de Paris 2024 seront vendus à petits prix lors de braderies dans toute la France au cours de l’automne. Une initiative qui ne plaît pas du tout aux volontaires, lesquels se sentent floués

C’est le patron de Paris 2024 qui l’a dit lui-même, les Jeux olympiques n’auraient pas pu se tenir sans les volontaires. Vêtus d’uniformes fournis par l’organisation et que le monde entier leur enviait, ces 45.000 bénévoles ont en effet tout donné au cours des quatre semaines olympiques et paralympiques. En retour, ils ne demandaient rien d’autre qu’un peu de gratitude, et de conserver ce qui les rendait spéciaux : leurs tenues. Alors, quand ils ont appris que le commun des mortels pourrait s’offrir ce signe de reconnaissance à petit prix sur des braderies, ils ont vu rouge, les volontaires.

Ils sont plusieurs dizaines à avoir répondu à la sollicitation de 20 Minutes à propos de l’initiative de Paris 2024 d’organiser des braderies pour vendre les stocks restant de tenues, goodies et autres cadeaux faits à ces mêmes volontaires. Unanimement, ils ont d’abord été étonnés d’apprendre qu’il y avait des stocks. « Etant volontaire pendant ces jeux, le Cojo [comité d’organisation des Jeux] ne voulait pas remplacer mon bob perdu sous prétexte qu’ils n’en avaient plus. Et voilà, les jeux sont terminés et le stock bradé », s’indigne Dimbi, 64 ans. « Certains bénévoles se sont fait voler un bob ou une partie du haut de la tenue ou autre et les responsables leur répondaient qu’il n’y avait plus rien », renchérit Choucky, la soixantaine aussi. A croire que ce bob était le nerf de la guerre puisqu’ils sont très nombreux à avoir vu disparaître le leur sans pouvoir en récupérer un nouveau auprès de l’organisation.

« Une volonté de faire de l’argent »

Ne pas remplacer les effets perdus ou volés, outre trouver cela mesquin, les volontaires y voient, pour certains, une manne financière : « même s’il y a une volonté de réemploi, j’y vois beaucoup plus une volonté de faire de l’argent », grince Guillaume, 36 ans. Gilles, un autre sexagénaire, se sent « trahi » pour des « raisons mercantiles ». Et quitte à vendre ces effets, Virginie aurait souhaité que les volontaires aient été prioritaires « pour simplement remplacer ou bien compléter notre panoplie de souvenirs ».

Source- 20Minutes

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