En ce 20 mars, qui coïncide avec la Journée mondiale de lutte contre les violences policières, il est essentiel de revenir sur les multiples cas qui ont marqué l’actualité à Maurice ces dernières années.

Entre plaintes pour usage excessif de la force, allégations de torture en garde à vue et décès suspects en détention, les activistes et certains politiciens réclament  souvent une véritable  réforme de la force  policière.

En 2022, des vidéos montrant des policiers en train de torturer des détenus ont été diffusées sur les réseaux sociaux, provoquant un tollé général. Ces images montraient des hommes ligotés, soumis à des décharges électriques et à des actes de violence physique. L’affaire a soulevé de vives protestations et a mis en évidence l’impunité dont bénéficient certains agents des forces de l’ordre.

L’un des cas les plus emblématiques reste celui de Kaya, mort en garde à vue en 1999, ayant provoqué des émeutes sans précédent dans le pays. Depuis, plusieurs décès suspects en cellule ont été enregistrés, dont celui d’Eddyssen Patchee en 2018 et de David Gaiqui en 2020. Ce dernier avait dénoncé des sévices subis en détention avant d’être retrouvé mort.

Entre 2018 et 2024, l’Independent Police Complaints Commission a reçu plus de 4 229 plaintes pour violences policières, un chiffre alarmant qui met en lumière la gravité  du problème. La plupart de ces affaires sont classées sans suite, laissant les victimes et leurs familles sans justice.

Face à cette situation, les appels à une réforme en profondeur des forces de l’ordre se multiplient. Organisations de droits humains et citoyens demandent plus de transparence, une meilleure formation des agents et une véritable responsabilisation de la police.