La Corée du Nord a effectué lundi deux tirs de missiles balistiques de courte portée, dont l’un a échoué, a rapporté l’armée sud-coréenne. Ces lancements interviennent quelques jours après que la Corée du Nord a affirmé avoir testé avec succès un missile à têtes multiples.
La Corée du Nord a tiré lundi 1er juillet deux missiles balistiques, a rapporté l’armée sud-coréenne, les derniers d’une série d’essais effectués par Pyongyang qui exaspèrent Séoul.
Un premier projectile à courte portée a été lancé à 5 h 05 locales (20 h 05 GMT), suivi d’un second dix minutes plus tard, a affirmé dans un communiqué l’état-major interarmées sud-coréen.
“Le (premier) missile balistique de courte portée a parcouru environ 600 kilomètres”, précise le communiqué, qui ajoute que le second a parcouru 120 kilomètres.
“L’un des missiles, qui a échoué, a pu voler de façon anormale, et l’on ne peut exclure qu’il soit tombé à terre”, a indiqué le ministère sud-coréen de la Défense.
Selon Lee Sung-jun, le porte-parole de l’état-major, si le missile a explosé en plein vol, des débris ont pu atterrir en Corée du Nord, d’après la trajectoire observée.
“Notre armée a renforcé la surveillance et la vigilance en préparation de nouveaux lancements”, a déclaré l’état-major interarmées sud-coréen, précisant avoir transmis des informations sur ces incidents aux États-Unis et au Japon. “Les caractéristiques (de ces tirs) font actuellement l’objet d’une analyse détaillée par les autorités sud-coréennes et américaines.”
Ces tirs interviennent quelques jours après que la Corée du Nord a affirmé avoir testé avec succès un missile à têtes multiples, la Corée du Sud assurant pour sa part que le projectile avait explosé en vol.
“Version asiatique de l’Otan”
Les relations entre les deux Corées sont actuellement au plus bas depuis des années, Pyongyang intensifiant ses essais d’armes tout en envoyant des ballons remplis de déchets vers le sud, en représailles à des campagnes de propagande contre le régime nord-coréen par la Corée du Sud.
Fin juin, Séoul, Tokyo et Washington ont mené trois jours d’exercices militaires conjoints, dénoncés dimanche par Pyongyang, qui les a qualifiés de “version asiatique de l’Otan”, mettant en garde contre des “conséquences fatales”.
Le porte-avions américain à propulsion nucléaire USS Theodore Roosevelt, le destroyer lance-missiles japonais JS Atago et l’avion de chasse sud-coréen KF-16 ont été déployés pour ces exercices.
La Corée du Nord critique systématiquement ce type de manœuvres militaires qu’elle considère comme des répétitions avant une invasion de son territoire.
De son côté, la Corée du Sud a affirmé dimanche qu’il ne s’agissait que d’exercices défensifs réguliers.