Durant les dernières 72 heures, les tractations et le lobbying se poursuivent chez les députés élus de l’Alliance du Changement pour obtenir un maroquin ministériel.
La prestation de serment, initialement prévue pour ce mercredi, a été repoussée pour des raisons inconnues. Au bâtiment du Trésor, la composition du nouveau gouvernement est un secret bien gardé, et rien ne transpire à ce sujet.
Certains membres de l’Alliance insistent sur le fait que le pays ne peut être dirigé en mode autopilote.
Il faudra patienter encore un peu pour voir les nouveaux ministres en fonction. Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, se réserve les prérogatives pour nommer son cabinet. À hier soir, des lobbies persistants tentaient d’influencer les leaders de l’Alliance du Changement au niveau de la répartition des portefeuilles ministériels. Le dilemme pour Navin Ramgoolam et Paul Bérenger reste le choix entre la compétence, la méritocratie et les poids lourds politiques élus.
Cependant, cette attente laisse place à un vide institutionnel et au passage en mode autopilote du fonctionnement de l’exécutif.
Dans l’immédiat, le pays fait face à deux urgences :
- L’incendie de Mare Chicose
- La forte tempête Bheki qui rôde dans les parages.
Concernant les dossiers brûlants, le nouveau conseil des ministres devrait se pencher sur une série de nouveaux textes de loi. Dans l’entourage des conseillers du pouvoir, on sous-entend qu’un projet de loi en urgence sera présenté en décembre à l’Assemblée nationale pour dissoudre les conseils de villages et des municipalités.
Cet exercice conduirait par la force de la loi à la nomination de commissaires pour la gestion temporaire des villes et des conseils de district. En dehors de ce dossier, il y aurait tant de chantiers qui restent suspendus à la nomination d’un cabinet ministériel.