Alors que le taux de remplissage des réservoirs atteint 70 %, la mise en vigueur du Dry Season Regulation suspend aujourd’hui l’irrigation de la canne à sucre. Cette mesure, destinée à préserver les ressources hydriques, pourrait entraîner des conséquences économiques désastreuses pour les secteurs manufacturier et agricole. La dépendance de l’île à l’eau pour ces activités expose l’économie à de graves perturbations si la situation perdure.
Le secteur manufacturier, qui représente 85 % de la production industrielle du pays, est particulièrement vulnérable. Selon le dernier Indice trimestriel de la Production Industrielle, la production manufacturière a connu une hausse de 10,7 % au deuxième trimestre de 2024. Cependant, la disponibilité d’eau est cruciale pour maintenir ce niveau d’activité. Si la distribution d’eau devient irrégulière, les chaînes de production pourraient être perturbées, mettant en péril cette croissance.
L’agriculture, en particulier la culture de la canne à sucre, est également fortement impactée par l’interdiction d’irrigation. Cette culture historique de notre pays, risque de connaître une baisse de rendement, affectant à la fois les revenus des agriculteurs et les exportations de sucre.
Le secteur de l’eau et de la gestion des déchets, qui a enregistré une croissance de 5,9 %, joue un rôle clé dans les stratégies économiques. Toutefois, avec une demande en eau qui dépasse les ressources disponibles, le pays pourrait rapidement faire face à des pénuries qui affecteraient à la fois l’industrie et l’agriculture.
D’autant que la canne à sucre est également utilisée dans l’industrie de l’énergie, grâce à la bagasse notamment.