Le règlement des litiges commerciaux, longtemps perçu comme un obstacle aux échanges économiques, connaît maintenant un essor sans précédent en Afrique. Selon les statistiques de 2023 de la Cour d’arbitrage international de Londres, l’Afrique est aujourd’hui la région enregistrant la plus forte augmentation du nombre de parties impliquées dans des procédures arbitrales.
Maurice est en tête de lice sur 11 pays.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la proportion de parties africaines dans les arbitrages de la Cour d’arbitrage international de Londres a doublé en un an, passant de 4 % en 2022 à 8 % en 2023.
Si Maurice et le Nigeria restent en tête, d’autres pays, tels que le Kenya, le Ghana et l’Afrique du Sud, connaissent une augmentation notable des cas soumis à la LCIA. En Afrique du Nord également, la proportion des parties impliquées a augmenté, passant de 5 % à 8 % en un an.
Au Singapore International Arbitration Centre, 21 affaires impliquant des parties africaines ont été déposées parmi un total de 663. De ces affaires, 7 proviennent de Maurice, 5 des Seychelles, 4 du Cameroun, 2 d’Afrique du Sud, et 1 du Liberia, de la Namibie et de la Tunisie respectivement. En 2022, seules 9 affaires avaient été déposées sur un total de 357.
Bien que la liste des juridictions ne soit pas exhaustive, 11 pays africains se distinguent avec plus d’une affaire déposée en arbitrage. Le Maroc, le Nigeria, et la République démocratique du congo occupent les premières places du podium. Maurice arrive à la 6ème place avec plus de 7 affaires. Le rapport de la LCIA souligne que cette recrudescence des litiges africains concerne une pluralité de secteurs, tels que les affaires liées aux transports et aux matières premières qui continuent de dominer la charge de travail.