
Cure Mauritius a présenté au gouvernement, le 8 octobre dernier, une proposition pour dépénaliser le cannabis à Maurice. Le document, remis notamment à Navin Ramgoolam et à Paul Bérenger, plaide pour une approche plus humaine basée sur la santé plutôt que sur la répression. L’association souhaite que sa proposition soit prise en compte lors de la réunion de la National Agency for Drug Control ce jeudi, afin d’orienter une politique plus juste, fondée sur le dialogue et le bon sens.
Cure Mauritius propose de dépénaliser la possession de petites quantités de cannabis pour usage personnel, jusqu’à 30 grammes ou deux plants, afin de traiter la consommation comme un enjeu de santé publique plutôt qu’un délit. L’idée est d’éviter les poursuites pénales pour les consommateurs adultes et de concentrer les efforts sur le trafic et le crime organisé.
Les personnes dépassant la limite fixée ou récidivant seraient soumises à des mesures administratives, avertissement, amende, ou accompagnement obligatoire par un panel de professionnels de santé et de travailleurs sociaux.L’usage en public resterait interdit et sanctionné, mais sans emprisonnement.
Le texte prévoit aussi la modification de la Dangerous Drugs Act pour retirer le cannabis du champ pénal à usage privé, permettre une culture limitée à domicile et effacer les casiers judiciaires des personnes condamnées uniquement pour usage personnel. Le ministère de la Santé mettrait en place une stratégie nationale de prévention et de soutien, avec des campagnes d’information, des programmes scolaires et une ligne d’aide.
Cette proposition s’inspire des modèles du Portugal, du Brésil et de l’Afrique du Sud. Elle vise à bâtir une politique plus humaine, axée sur la santé, la prévention et la réinsertion plutôt que sur la punition.