Le Public Accounts Committee, composé de membres de l’opposition et du gouvernement, a sévèrement critiqué deux ministères : le ministère de la Sécurité sociale, pour avoir versé des pensions en trop et pour son manque de rigueur dans la récupération des fonds publics, et le ministère des Affaires étrangères, pour les comportements inappropriés de certains diplomates à l’étranger. Selon le PAC, ces deux ministères ont gaspillé des millions de roupies.
Comment le ministère de la Sécurité sociale a-t-il pu verser une pension de veuve à 545 femmes depuis 1992 et à 15 autres depuis 2002, qui, selon les documents, seraient toutes mariées au même homme ? Le PAC, dans son rapport, souligne qu’aucune explication satisfaisante n’a été fournie jusqu’à présent. De plus, il est incompréhensible qu’une telle chose soit passée inaperçue pendant tant d’années.
Le PAC a vivement critiqué le ministère pour son manque de sérieux et de responsabilité dans la gestion des deniers publics. En outre, le ministère a engagé des projets qui se sont avérés être des sources de gaspillage d’argent public, comme la construction d’un centre de loisirs à Riambel ou d’un centre pour personnes âgées à La Marie, entre autres.
Le ministère des Affaires étrangères a également été épinglé pour les agissements de certains de ses diplomates. En 2021, à Kuala Lumpur, le haut-commissaire a pris la décision de relocaliser la Haute Commission à l’encontre de la décision du ministère. Il a signé un bail et utilisé des fonds de la Haute Commission sans autorisation. Au lieu de sanctionner le haut-commissaire, le ministère a validé cette décision, ce que le PAC a déploré.
À Mumbai, une affaire judiciaire a coûté des millions de roupies en frais légaux et en dommages pour le pays. À Dubaï, le consulat a acheté un véhicule sans suivre les procédures. De même, en Éthiopie, à Berlin et à Riyad, des emplacements ont été loués sans l’aval du ministère, entraînant un gaspillage de millions de roupies.