
Le meurtre de Kaya Kistnen, survenu en octobre 2020, figure depuis plusieurs mois parmi la longue liste des « cold cases » qui s’accumulent aux Casernes centrales.
Le Premier ministre, également ministre de l’Intérieur, a annoncé lors de la Private Notice Question d’hier que ce dossier sera rouvert le mois prochain. Il a également indiqué qu’un projet de loi sera présenté à l’Assemblée nationale afin de permettre à des experts étrangers de participer à certaines enquêtes dans l’intérêt public.
Le dossier Kistnen, qui est hautement politique, la victime ayant été un agent du MSM n’a jamais été classé. Des preuves scientifiques, notamment les radios de l’autopsie, seront envoyées à l’étranger pour des contre-vérifications, à la suite des témoignages contradictoires recueillis lors de l’enquête judiciaire devant le tribunal de Moka.
En mars dernier, répondant à une question du député indépendant Franco Quirin, Navin Ramgoolam avait déjà annoncé la venue d’experts étrangers pour cette enquête, dans le cadre de laquelle 98 personnes, dont l’ancien ministre du Commerce Yogida Sawmynaden, ont été interrogées.
Bien que le rapport d’autopsie du médecin légiste n’évoque pas cette hypothèse, le chef du gouvernement a repris une remarque de la magistrate de Moka selon laquelle il y aurait eu un complot visant à faire croire à un suicide dans cette affaire.
Un limier à la retraite, Daniel Monvoisin, a d’ailleurs été rappelé pour travailler à nouveau sur ce dossier.
Il y a 17 ans, Navin Ramgoolam avait déjà sollicité l’aide du président français Nicolas Sarkozy pour élucider quatorze affaires criminelles non résolues, dont le meurtre de Vanessa Lagesse, la mort des deux amants de Bassin-Blanc, le viol suivi du meurtre de Nadine Dantier et l’empoisonnement au cyanure de l’agent travaillistes Rajeswur Indur, entre autres.