La péninsule sera cette semaine sous la coupe de l’anticyclone Charon, venu d’Afrique, qui va entraîner des températures extrêmement élevées, couplées à une forte humidité. Et ce pour une période prolongée, une caractéristique qui inquiète particulièrement l’Italie.
En tout début de semaine, le lundi 15 juillet, le bulletin de prévisions de La Stampa ne laissait présager rien de bon. “Une vague de chaleur qui pourrait enchaîner les records avec des températures qui dépasseront facilement les 40 °C dans de nombreuses villes est en train d’arriver, annonçait le quotidien turinois. On respirera difficilement, car les taux d’humidité relative seront aussi très élevés, rendant la sensation de gêne encore plus prononcée.”
Le responsable de cette situation porte un nom très connu des Italiens : celui de Charon, le pilote de la barque des Enfers. Non que les Transalpins soient tous devenus férus de mythologie grecque, mais cet anticyclone a déjà traversé le pays à cette même période l’année dernière.
Ainsi, le 18 juillet 2023, une température de 46,7 °C avait même été atteinte en Sicile, entre les villes de Mazzara del Vallo et de Sciacca. Un record qui avait même été battu quelques jours plus tard, avec un mercure qui s’était envolé jusqu’à 48,2 °C, à Jerzu, en Sardaigne.
Cette année, du moins pour l’instant, ces pics de chaleur ne devraient pas être atteints, mais ce “Charon bis” aura des caractéristiques qui peuvent le rendre tout aussi effrayant que son prédécesseur : à savoir sa durée, qui s’annonce prolongée, et son humidité, qui créeront les conditions, selon la formule de La Stampa, de ce qui sera “probablement la vague de chaleur la plus forte de l’histoire”.
Rentrant davantage dans le détail, Il Messaggero livre quelques prévisions ville par ville en se focalisant sur “les journées les plus chaudes, qui seront celles du jeudi 18 et du vendredi 19 juillet”. Ainsi, Rome, la capitale, devrait atteindre des pics à 38 voire 39 °C, tout comme Florence, tandis que, plus au nord, à Bologne ou Padoue, le mercure devrait atteindre 35 ou 36 °C.
Déjà trois morts
C’est dans le Sud et dans les îles que la situation sera le plus difficile, puisqu’“on annonce des pics à 42 ou 43 °C dans l’intérieur de la Sicile, et 40 °C dans certaines zones de la Sardaigne, ainsi que dans les Pouilles, à Tarente et à Foggia”, annonce le quotidien romain.
Le pire est à venir donc. Pourtant, regrette Il Fatto Quotidiano, autre titre de la capitale, “ces derniers jours, on a déjà pu imputer trois morts aux chaleurs extrêmes, puisque trois seniors ont succombé aux températures, l’un à Rome, et deux dans les Pouilles”.
Source – Courrier International