Dans les rues de Nairobi, des grenades lacrymogènes ont été lancées dans le cadre d’un important déploiement de sécurité.
Au moins une femme semble avoir été blessée. Des images ont montré qu’elle était assistée par un groupe d’individus alors qu’elle était allongée sur le sol.
“Cette fois-ci, la limite a été la loi de finances qui prétendait augmenter les impôts, afin de collecter des fonds pour un budget exorbitant qui n’a aucun sens et qui n’arrange rien. En plus, le gouvernement n’a pas été capable d’expliquer pourquoi il se contredit”, explique Macharia Munene, professeur de relations internationales à l’Université internationale des États-Unis – Afrique.
Le président William Ruto a annoncé le retrait du projet de budget, et dit vouloir une concertation nationale avec la jeunesse. Mais, les manifestants se disent méfiants face aux annonces du chef d’Etat.
“La voie à suivre est celle de la discussion, et le président est désormais disposé à s’engager plutôt qu’à reconnaître ses torts. La raison pour laquelle les gens manifestent a été supprimée lorsque Ruto a déclaré qu’il ne donnerait pas son accord”, ajoute Macharia Munene.
Le Kenya est encore sous le choc de ces violences, qui ont notamment vu des émeutiers prendre d’assaut le Parlement, brûlant des parties du bâtiment et faisant fuir les législateurs.
Suite aux manifestations meurtrières, 22 personnes sont mortes et des dizaines d’autres ont été blessées.