Le constat est plus qu’accablant : ces compagnies étatiques rythment leur survie avec des prêts bancaires et le cumul des dettes publiques.
L’État a injecté des milliards de roupies dans Metro-Express Ltd, CEB, CWA, STC et Air Mauritius, entre autres, mais cet argent n’a pas été fructifié.
Ces compagnies d’État sont aujourd’hui déficitaires à hauteur de milliards de roupies. Les chiffres révélés par le rapport de l’audit dressent un tableau noir de leurs finances.
Air Mauritius, à elle seule, affiche un déficit de Rs 16,1 milliards, incluant un impayé sur l’emprunt accordé par la Mauritius Investment Corporation à sa compagnie mère, Airports Holdings Ltd. L’autre compagnie budgétivore est Metro-Express Ltd, avec des dettes évaluées à 17 milliards de roupies.
Metro-Express Ltd roule à perte chaque année, avec un déficit de Rs 300 millions annuellement.
La situation n’est pas différente au Central Electricity Board qui réalise des pertes de Rs 1,7 milliard annuellement. Alors que la Central Water Authority peine à rembourser ses dettes envers l’État et cumule des arriérés de Rs 2,1 milliards.
Du côté de la State Trading Corporation, le Price Stabilisation Account est déficitaire de Rs 3,4 milliards depuis 2021. Ce fonds est utilisé pour minimiser la hausse des prix des carburants.
Autre autorité paraétatique, la Wastewater Management qui reste déficitaire à hauteur de Rs 537 millions chaque année et peine à rembourser ses prêts envers l’État, pour un montant dépassant Rs 2 milliards.