Ministres délégués sous pression : le cas Anishta Babooram met en lumière un malaise qui dure

Le Premier ministre et son adjoint auraient eu une rencontre pour en discuter.

Les tensions se multiplient dans les couloirs du pouvoir. Le cas Anishta  Babooram n’est pas isolé. Le Premier ministre et Paul Bérenger se rencontre cet après-midi pour en discuter. Anishta Babooram maintient qu’elle a été écartée du ministère par la ministre Arianne Navarre-Marie. Et elle n’est pas la seule à dénoncer ce type de situation. De plus en plus de ministres délégués, et même certains ministres, parlent d’un climat de blocage, de méfiance et d’obstruction à l’intérieur même des ministères. Mais pas encore en public. Du moins pas pour le moment.

Ce sont les effets secondaires d’une cohabitation contrainte entre partis alliés. Dans plusieurs ministères, le ministre titulaire et son junior minister ne sont même pas issus du même parti. Et la coopération tourne parfois à l’affrontement.

Il ne s’agit plus de simples désaccords. Plusieurs junior ministers affirment que leur travail est saboté de l’intérieur. Des secrétaires permanents, souvent alignés avec leur ministre ou proches de l’ancien pouvoir, bloquent les initiatives. Certains cas ont été rapportés au Bureau du Premier ministre. Aucun changement pour l’instant. Dans plusieurs ministères, des advisors et senior advisors ont plus de pouvoir que les ministres délégués.

Au ministère de l’Éducation aussi, les tensions sont palpables. Un haut fonctionnaire défierait ouvertement l’autorité de Mahend Gungapersad.

La coalition au pouvoir reste large, mais fragile. Après neuf mois, certains parlent encore de période d’ajustement. D’autres y voient une paralysie politique. Les députés se disputent l’influence sur le terrain. Le Premier ministre impose ses choix dans les nominations. Et la grogne monte. Mais de plus en plus difficile à contenir.

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