Nicole Hart, n’a pas pu recevoir ses séances de dialyse à l’hôpital de Souillac comme prévu. C’est ce qu’a révélé sa fille, Jennifer, ce mardi devant la Cour de Curepipe, dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte pour faire toute la lumière sur le décès de douze patients dialysés en avril 2021. Selon elle, sa mère alors âgée de 63 ans serait encore en vie si les soins nécessaires lui avaient été prodigués au moment opportun.

Selon le témoignage de Jennifer Hart, sa mère, Nicole Hart, présentait une grosseur au niveau de sa fistule, l’endroit habituellement utilisé pour ses séances de dialyse. Avant la crise sanitaire, ce sont les membres du personnel de l’hôpital de Souillac qui s’en occupaient sans difficulté.

Mais tout a changé lorsque l’habitante de Tyack a été transférée en quarantaine à l’hôtel Tamassa. Pendant au moins deux semaines, aucune séance de dialyse n’a pu être effectuée. En cause : l’absence du personnel habituel, remplacé par d’autres qui n’étaient pas formés pour gérer ce type de complication.

Au téléphone, Nicole exprimait sa détresse. Elle se plaignait du manque de soins et d’un régime alimentaire inadapté à ses pathologies, elle était diabétique et souffrait de gastrite.

Jennifer explique aussi que sa mère a contracté la COVID-19 durant sa quarantaine. Ce n’est que le 11 avril que Nicole a enfin pu bénéficier d’une séance de dialyse qui malheureusement a été  la dernière. Son état de santé s’est ensuite détérioré. Les séances de dialyse ont de nouveau été interrompues, les médecins estimant qu’il n’y avait plus de veine exploitable. Aucune solution n’a été proposée.

Le 28 avril, Nicole Hart rend l’âme. Submergée par l’émotion, Jennifer affirme que sa mère serait encore en vie si un meilleur suivi médical avait été assuré. Elle ne comprend toujours pas pourquoi aucun protocole de surveillance n’avait été mis en place pour adapter les soins à l’état de santé de sa mère.