Le mouvement sportif mauricien est en ébullition depuis le début de l’année, et malheureusement pas pour les bonnes raisons. Après plusieurs oppositions à la tenue de l’Assemblée Générale Élective du Comité Olympique Mauricien, c’est désormais le Ministère de la Jeunesse et des Sports qui entre en jeu. Le MJS a adressé une lettre au Comité International Olympique pour l’alerter sur la situation actuelle du sport à Maurice. Parallèlement, la Fédération Mauricienne de Tennis relance son action en justice, avec le dépôt d’une demande d’injonction devant la Cour suprême ce matin.
A noter que le C.O.M a fixé la date du 29 mars pour son assemblée générale élective
La polémique autour de la légitimité de deux fédérations dites “fictives” continue d’alimenter les tensions. Ces fédérations, qui ne seraient pas en conformité avec les règlements, n’auraient théoriquement pas le droit de participer activement aux affaires du Comité Olympique Mauricien. D’autres règles auraient aussi été bafouées d’où cette nouvelle levée de boucliers.
Alors que le dossier est toujours en suspens devant le Tribunal Arbitral du Sport, le COM a décidé de ne plus attendre et d’organiser les élections, accélérant ainsi le mouvement en faveur de l’assainissement du sport mauricien. Cette décision a également poussé le Ministère de la Jeunesse et des Sports à intervenir. Dans une lettre adressée au Comité International Olympique, le MJS a dénoncé la participation de fédérations non conformes aux lois du pays dans le fonctionnement du COM. Le ministère se dit prêt à engager un dialogue pour tenter de débloquer la situation.
Parallèlement, la Fédération Mauricienne de Tennis déposera ce matin une demande d’injonction contre l’Assemblée Générale Élective du COM. Les arguments avancés porteront, une fois de plus, sur la présence contestée de ces fédérations, mais aussi sur des irrégularités présumées dans les procédures du COM.
L’affaire continue de prendre de l’ampleur et pourrait bien redéfinir les rapports de forces au sein du sport mauricien.
