Pension à 65 ans : une injustice sociale selon Jack Bizlall

Dans une lettre au Premier ministre, il dénonce une réforme dangereuse et réclame transparence et justice.

Le gouvernement veut repousser l’âge de la pension universelle de 60 à 65 ans. Jack Bizlall, président de l’Observatoire de la Démocratie, s’oppose fermement à cette réforme qu’il juge injuste et dangereuse pour les travailleurs. Selon lui, cette décision repose sur une mauvaise gestion des fonds publics et un manque total de transparence. Il a adressé une lettre au Premier ministre Navin Ramgoolam, hier.

Dans cette lettre, Jack Bizlall rappelle que les fonds de la Contribution Sociale Généralisée ont été gaspillés. Mais qu’en est-il des réserves du National Pension Fund accumulées pendant des années, se demande-t-il ? Une partie de cet argent a été prêtée ou donnée à d’autres, alors que ces sommes devraient être récupérées avec des intérêts. Ces fonds, une fois récupérés, suffiraient à assurer le versement des pensions à partir de 60 ans.

Le Premier ministre cumule les fonctions de chef du gouvernement et de ministre des Finances, ce qui limite sa capacité à faire des choix équilibrés et indépendants.

Selon lui, d’un point de vue social, repousser la pension à 65 ans est injuste, car cette réforme néglige aussi la réalité qu’à Maurice, l’espérance de vie est plus basse qu’en Europe, que les pensions sont essentielles à la survie de nombreuses familles, et que beaucoup de métiers deviennent physiquement intenables après 60 ans.

Enfin, Jack Bizlall propose de financer la pension universelle en prélevant une partie de la TVA, sans mettre en danger les finances du pays. Il demande donc que cette réforme soit retirée immédiatement pour protéger les droits des travailleurs et garantir une vraie justice sociale.

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