
Le syndicaliste est catégorique : les travailleurs mauriciens au bas de l’échelle seront les premiers sacrifiés, notamment dans des secteurs comme la construction, au profit de la main-d’œuvre étrangère. Certains employeurs n’hésiteront pas à invoquer une « mauvaise performance » pour justifier un licenciement à 60 ans. Et rien, selon lui, dans la loi, ne les en empêche.
Des patrons lui auraient d’ailleurs confié qu’ils gèrent un « business », et non une maison de retraite.
Reeaz Chuttoo a également dénoncé le caractère humiliant de l’Income Support de Rs 10 000, qui obligerait les personnes âgées à « prouver leur pauvreté » pour bénéficier de l’aide.
Il intervenait hier lors d’un forum-débat sur la réforme de la pension de vieillesse, organisé par la plateforme syndicale à Belle-Rose.
Répondant à une question du public, il a également critiqué l’argument selon lequel les Mauriciens ne veulent pas travailler dans certains secteurs. Pour lui, il s’agit d’un « slogan patronal » visant à justifier l’importation d’une main-d’œuvre étrangère privée de droits.