Les jours se suivent et se ressemblent depuis l’annonce de la mesure budgétaire visant à repousser progressivement l’âge d’éligibilité à la pension à 65 ans.Syndicats, société civile et retraités montent au créneau pour dénoncer une  réforme qualifiée d’injuste et précipitée. Dans cette même dynamique, la Government Teachers Union avance une proposition alternative pour apaiser les tensions, une extension de l’âge de la retraite à 62 ans au lieu de 65, accompagnée d’arguments tangibles et clairs. Ces propositions seront officiellement soumises aux autorités dans les jours à venir.

Ne serait-il pas plus judicieux de renforcer cet appel à la solidarité nationale, en impliquant davantage les autres partenaires économiques, au moins pour les trois prochaines années ? Une mobilisation plus large et mieux communiquée permettrait une répartition plus équitable des efforts et soulagerait la population.

Pour que les citoyens acceptent de faire des sacrifices, l’État doit montrer l’exemple. Cela passe par, une réduction des salaires et avantages des ministres, députés, Speaker et Président de la République. Une limitation des voyages coûteux et du nombre de délégations officielles. La suppression du poste de Vice-président, comme promis, même en contexte d’alliance politique. Une révision des rémunérations et du nombre de conseillers ministériels et membres de conseils d’administration. La population attend des signaux forts, que les gaspillages appartiennent au passé et que l’effort soit réellement national. Pour réussir cette réforme, il faut expliquer, dialoguer, démontrer et présenter des arguments factuels, soutenus par des données claires. Selon la GTU, la réforme des pensions ne peut être menée dans la précipitation, et le gouvernement aurait tout à gagner à suspendre temporairement sa proposition, le temps de bâtir une stratégie plus inclusive et acceptable.