
La réforme électorale est à nouveau d’actualité depuis jeudi, avec l’ouverture officielle des consultations. Paul Bérenger, Premier ministre par intérim, a posé les bases du débat en avançant deux propositions.
Depuis 25 ans, cette réforme électorale alimente les réflexions de la classe politique. Mais malgré deux documents majeurs – le rapport Sachs de 2001 et le White Paper de 2014 – le projet n’a jamais été concrétisé.
Le rapport Sachs de 2001 prônait une réforme ambitieuse : introduction d’une représentation proportionnelle élargie, abolition du Best Loser System et ajout de 30 sièges attribués proportionnellement.
Le White Paper de 2014, présenté sous le gouvernement de Navin Ramgoolam, adoptait une approche plus prudente : maintien du Best Loser System et ajout de seulement 20 sièges proportionnels. Ce projet fut critiqué pour son incapacité à corriger les déséquilibres de représentation.
Les propositions du gouvernement MSM en 2019 et 2023, bien que proches de ce schéma, conservent elles aussi le Best Loser System sous une forme modifiée. Le nombre de sièges élus à la proportionnelle reste limité à 20, avec un seuil fixé à 10. Mais ces propositions sont jugées trop timides et insuffisantes pour garantir une véritable représentativité.
En résumé, si le rapport Sachs plaidait pour une réforme audacieuse, les projets ultérieurs (2014, 2019, 2023) se veulent plus conservateurs, en maintenant le Best Loser System avec une dose limitée de proportionnelle. Les deux options avancées par Paul Bérenger, jeudi dernier, apparaissent très proches du White Paper de 2014.
Reste à voir quelle version sortira des consultations en cours.