Réformes Budgétaires : seul 11 % des bénéficiaires sont réellement pauvres

Le FMI met en lumière la nécessité de revoir certaines subventions sociales jugées inefficaces.

L’économie mauricienne peut éviter l’extinction, contrairement au dodo, à condition de garantir la soutenabilité budgétaire. C’est ce qu’estime le Fonds Monétaire International, dans un communiqué publié aujourd’hui.

Le FMI salue les mesures fiscales et la réforme des pensions annoncées dans le budget 2025-2026.
L’organisme international estime qu’une réforme était nécessaire face au vieillissement de la population.

Selon le FMI, Maurice se bat aujourd’hui pour la survie de sa prospérité économique. Le pays est confronté à une dette publique élevée, une population vieillissante, des besoins d’investissements importants et une faible productivité. D’où la nécessité de réorienter la politique budgétaire.

Le budget 2025-2026 vise à faire passer la dette publique de 87 % du PIB en 2024 à 75 % en 2030. Pour y parvenir, l’État prévoit d’augmenter les recettes fiscales de plus de 2 % du PIB et de réduire les dépenses de plus de 1 %.

Parmi les mesures phares : la suppression progressive d’exonérations fiscales dans les secteurs de la construction, de l’immobilier et des véhicules électriques.

Côté dépenses, la Basic Retirement Pension est dans le viseur. Son montant a doublé depuis 2019, alors que le nombre de retraités grimpe. Une piste envisagée : relever l’âge d’éligibilité de 60 à 65 ans.

Enfin, certaines subventions sociales jugées peu efficaces seront revues. Le FMI souligne que seuls 11 % des bénéficiaires actuels sont réellement pauvres. Des aides mieux ciblées sont à l’étude.

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