Le tête-à-tête entre le Premier ministre et Rama Sithanen, qui se tiendra aujourd’hui à Port-Louis, fait déjà bruisser. L’ancien ministre des Finances, propulsé à la tête de la Banque de Maurice, présenté comme le sauveur d’une économie en perdition, prépare son départ. Mais ce départ ne se joue pas seulement sur une question de calendrier, il ouvre surtout un débat crucial sur l’avenir de l’institution monétaire.
Selon nos informations, plusieurs économistes chevronnés, anciens ministres ou secrétaires financiers, ne sont pas intéressés pour un poste permanent. Ils sont désormais plus enclins à transmettre leur savoir qu’à se réengager dans un poste qui exige une disponibilité totale. Le message est clair de la part des vétérans, la banque centrale a besoin de quelqu’un issu de ce milieu bancaire.
Au sein même de la Banque de Maurice, beaucoup d’employés veulent tourner la page Sithanen et voir l’un des leurs, un pur produit de la maison, prendre le gouvernail. Un employé de la BOM serait mieux pour montrer que ceux qui sont compétents peuvent aspirer aux plus hauts postes s’ils sont performants.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Car Rama Sithanen n’est pas seulement le gouverneur sortant de la BoM. Il est aussi le président de la Financial Services Commission, une autre instance importante pour le pays…
A l’issue de cette réunion, nous saurons si le Premier ministre ira jusqu’à lui demander de céder son fauteuil stratégique à la FSC.
