
Les subventions allouées aux opérateurs du transport en commun sont désormais passées à la loupe, tout comme leur mode de décaissement. Un audit complet a été commandité dans le cadre d’une étude sur l’introduction du transport gratuit pour tous.
Plus de 5 milliards de roupies sont déjà déboursés chaque année pour financer le transport gratuit destiné aux pensionnaires, aux personnes en situation de handicap et aux étudiants.
Un comité ministériel a été constitué pour étudier une éventuelle transformation profonde du transport en commun. Au centre des préoccupations : la rentabilité du secteur. Les opérateurs privés et publics emploient plus de 8 000 salariés. Selon nos informations, les compagnies enregistrent des pertes annuelles atteignant près de 400 millions de roupies.
Les flottes d’autobus n’ont pas été renouvelées, et certains véhicules de plus de 20 ans circulent toujours sur nos routes. Les revenus moyens des opérateurs privés et de la CNT atteignent environ 1,3 milliard de roupies par an. Ces compagnies bénéficient notamment de subventions pour l’achat de diesel et de nouveaux autobus.
Début avril, le gouvernement a injecté près de 70 millions de roupies dans le Bus Recovery Fund pour le paiement du 14ᵉ mois aux employés.
L’audit commandité par le ministère du Transport routier devra prendre en compte les lignes rentables et celles qui ne le sont pas, ainsi que les autobus immobilisés dans les garages, mais dont les propriétaires perçoivent des subventions. Ce rapport sera remis au comité ministériel, et des consultations seront ensuite engagées avec les acteurs du secteur.