Deux équipes issues des deux principaux partis de la coalition, soit du Parti travailliste et du Mouvement militant mauricien, se sont rencontrées à 15 heures cet après-midi pour tenter d’aplanir les macadams qui ont provoqué le courroux du Premier ministre adjoint Paul Bérenger. Fortes d’un consensus, elles doivent ensuite avoir des pourparlers avec le chef de gouvernement, Navin Ramgoolam.
Le leader des mauves a établi une liste de décisions qui ne seraient pas en ligne avec ses principes. Il n’apprécie pas particulièrement la présence de certaines personnes au Prime Minister’s Office qui font un lobby en faveur du milliardaire malgache Mamy Ravatomanga, soupçonné de blanchiment, arrivé à Maurice dans son jet privé dans la nuit du samedi au dimanche 12 octobre.
Il y a aussi le dossier Air Mauritius qui chiffonne Paul Bérenger. Il est ouvertement en faveur d’un accord de partenariat avec Qatar Airways alors que Navin Ramgoolam ne serait pas de cet avis. Alors que Paul Bérenger est vu comme étant un hyperactif en quête de résultats rapides, Navin Ramgoolam est perçu comme quelqu’un qui prend son temps. Ce dernier n’aurait, de son côté, pas apprécié qu’un contrat ait été renouvelé avec des opérateurs privé, selon nos sources, en son absence du pays.
Les deux camps s’observent et si jamais Paul Bérenger met sa menace à exécution, celle de quitter le gouvernement, il pourrait être suivi que par deux de ses fidèles lieutenants et sa fille. Pour Navin Ramgoolam, ce sera une win-win situation, car il confortera son électorat qu’il est le seul maître à bord.
