
Maurice a enregistré un recul en matière de production locale d’oignons, d’ail, de gingembre et de pommes de terre… C’est le constat du Bureau national de l’Audit, qui critique l’inaction du ministère de l’Agro-industrie au cours des dix dernières années. Un rapport de performance a été déposé à l’Assemblée nationale.
Un recul de dix ans en matière de sécurité alimentaire, selon les conclusions de ce document de 106 pages. Le Bureau de l’Audit avance également qu’aucun des objectifs fixés dans le cadre de deux Sustainable Development Goals des Nations unies n’a été atteint.
C’est un véritable camouflet pour le plan d’action sur la sécurité alimentaire, lancé entre 2016 et 2023 par l’ancien gouvernement.
Dans le viseur du Bureau de l’Audit : le ministère de l’Agro-industrie et ses politiques en matière de sécurité alimentaire.
Selon ce rapport de performance, aucun objectif fixé n’a été atteint. Pire encore, Maurice a enregistré un recul en matière de production locale d’oignons, d’ail, de gingembre et de pommes de terre. Une baisse conséquente de 40 % a été détectée.
Concernant l’objectif durable de « Faim Zéro », fixé par les Nations unies, dont Maurice est signataire, le Bureau de l’Audit estime que le pays dépend excessivement des importations de produits alimentaires.
En ce qui concerne l’élevage, le rapport indique que deux fermes, d’un coût de 38 millions de roupies, situées à Ville Bague et à Plaine Magnien, sont à l’abandon depuis cinq ans.
Le Bureau de l’Audit note également une distribution disproportionnée des allocations entre les planteurs et les éleveurs.
De plus, le document mentionne le déboursement de 4,8 milliards de roupies entre 2015 et 2019, sans que les dispositions du plan stratégique de sécurité alimentaire aient été respectées.
Enfin, le manque de suivi dans l’implémentation des projets annoncés dans les précédents budgets est vivement critiqué.