
La couronne de l’impératrice Eugénie, chef-d’œuvre de la joaillerie du Second Empire, a été dérobée dimanche au musée du Louvre, avant d’être retrouvée endommagée à l’extérieur du bâtiment. Sertie de 1 354 diamants, 1 136 roses et 56 émeraudes, elle est composée de huit arceaux en or ciselé, ornés d’aigles et de palmettes — symboles impériaux emblématiques. C’est l’une des deux seules couronnes royales françaises encore existantes, avec celle de Louis XV.
Les arceaux convergent sous un globe surmonté d’une croix. Si les diamants de la Couronne avaient été largement utilisés pour celle de Napoléon III, les émeraudes provenaient de l’empereur lui-même. L’objet fut conçu en 1855 à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris, sur commande de Napoléon III. Les joailliers Alexandre-Gabriel Lemonnier et J.-P. Maheu en assurèrent la création, tandis que les frères Auguste et Joseph Fannière réalisèrent les aigles. Tous reçurent une médaille d’argent pour leur travail.
Restituée à Eugénie lors de son exil en 1875, la couronne fut ensuite léguée à la princesse Marie-Clothilde Napoléon, comtesse de Witt, avant d’être acquise par l’État en 1988 avec la participation du mécène Roberto Polo. Habituellement exposée dans une vitrine blindée du département des Objets d’art du Moyen Âge, de la Renaissance et des temps modernes au Louvre, cette pièce inestimable fait partie intégrante du patrimoine français.
(Source lefigaro.fr)