Tensions au Proche-Orient : quatre secouristes tués par des frappes israéliennes au Liban 

Cinq autres ont été blessés dans ces attaques. Les ambulanciers touchés appartiennent à des organisations affiliées au Hamas.

Au Liban, les frappes israéliennes ont tué quatre secouristes en 24 heures. Ces morts surviennent alors que l’armée israélienne a frappé dimanche soir les infrastructures libanaises d’un groupe finançant le Hezbollah.  L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) annonce l’évacuation de Gaza de femmes et d’enfants blessés et malades tandis que le ministère libanais de la Santé a fait lui état de six morts, dont un enfant, dans une frappe israélienne sur la ville de Baalbeck, dans l’est du Liban. De son côté, le ministère syrien de la Défense a annoncé le décès de deux civils après une frappe israélienne sur une voiture à Damas. Le Figaro fait le point sur la situation au Proche-Orient ce lundi 21 octobre.  

Le Hezbollah dit avoir visé des soldats israéliens dans le village de Aïta el-Chaab 

Le mouvement libanais Hezbollah a dit avoir visé lundi des soldats israéliens près de la frontière «aux abords de la municipalité de Aïta el-Chaab avec une salve de roquettes». Dans la matinée, Tsahal y avait dynamité des maisons, selon l’Agence nationale libanaise d’information (ANI). 

Une frappe israélienne fait deux morts à Damas 

Deux personnes ont été tuées et trois autres blessées ce lundi dans une frappe israélienne visant une voiture du quartier de Mazzé à Damas abritant le quartier général de l’ONU ainsi que des ambassades, a indiqué le ministère syrien de la Défense. «Vers 17h05 (14h05 GMT), l’ennemi israélien a mené une attaque aérienne visant une voiture civile dans le quartier résidentiel de Mazzé à Damas, faisant deux morts civils et trois blessés», a indiqué le ministère. 

Quatre secouristes tués au Liban dans des frappes d’Israël 

Quatre secouristes ont été tués et cinq autres blessés en 24 heures dans des frappes israéliennes sur plusieurs localités du sud du Liban, a rapporté le ministère de la Santé, faisant état de trois ambulances endommagées. 

Les quatre secouristes appartiennent à des organisations affiliées au mouvement pro-iranien Hezbollah, cible au Liban des bombardements d’Israël depuis plusieurs semaines, ou de son allié Amal, l’autre grand parti chiite libanais. Ils ont été tués «dans les dernières 24H dans des frappes de l’ennemi israélien ayant ciblé des équipes de secouristes», selon un communiqué du ministère de la Santé libanais. 

Jusqu’à un millier de femmes et d’enfants évacués 

Jusqu’à un millier de femmes et d’enfants blessés et malades vont être prochainement évacués de Gaza, a annoncé lundi le directeur Europe de l’OMS dans un entretien à l’AFP. Israël s’engage à quelque «1000 évacuations médicales supplémentaires vers l’Union européenne au cours des mois à venir», a dit Hans Kluge, soulignant que les évacuations seraient facilitées par l’OMS, en collaboration avec les pays concernés. 

Blinken se rend au Proche-Orient lundi en vue d’un cessez-le-feu à Gaza 

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, se rendra à partir de lundi en Israël et dans plusieurs pays arabes pour tenter à nouveau d’obtenir un cessez-le-feu dans la bande de Gaza après la mort du chef du Hamas, a annoncé le département d’État. Blinken, dont le voyage devrait durer jusqu’à vendredi, «discutera de l’importance de mettre fin à la guerre à Gaza, de garantir la libération de tous les otages et d’alléger les souffrances du peuple palestinien», a déclaré le département d’État dans un communiqué. 

Le Liban fait état de six morts dont un enfant dans une frappe israélienne 

Le ministère libanais de la Santé a fait état de six morts, dont un enfant, dans une frappe israélienne sur la ville de Baalbeck, dans l’est du Liban, un média d’État précisant que la frappe a visé un quartier résidentiel. L’agence nationale libanaise d’information ANI a de son côté indiqué que les victimes de «la frappe de drone» qui a détruit un bâtiment étaient membres d’une même famille. 

Le Hezbollah dit avoir visé des soldats israéliens dans plusieurs villages frontaliers 

Le Hezbollah libanais a dit avoir visé ce lundi des soldats israéliens dans plusieurs villages frontaliers situés dans le même secteur dans le sud du Liban. Le mouvement pro-iranien, qui tente de faire face aux incursions terrestres israéliennes, a déclaré à quatre reprises avoir lancé des «salves de roquettes» sur des troupes israéliennes à la périphérie est de la localité de Markaba. Dans le même secteur, le mouvement a également dit avoir tiré à l’artillerie sur des soldats israéliens à l’entrée de Kfar Kila et ciblé des troupes au croisement entre trois villages, dont Markaba. 

Israël aurait annoncé ses exigences aux États-Unis pour mettre fin à la guerre au Liban 

La semaine dernière, Israël a remis aux États-Unis un document contenant ses conditions pour une solution diplomatique afin de mettre fin à la guerre au Liban, affirme le site web américain Axios dimanche, citant deux responsables américains et deux responsables israéliens. Selon nos confrères, Israël exige que ses forces de défense israéliennes soient autorisées à s’engager dans une «application active» pour s’assurer que le Hezbollah ne se réarme pas et ne reconstruise pas son infrastructure militaire près de la frontière, dans les zones du Sud-Liban, a rapporté Axios, citant un responsable israélien. 

Israël a également exigé que son armée de l’air soit libre d’opérer dans l’espace aérien libanais, a ajouté le rapport. Un fonctionnaire américain a déclaré à Axios qu’il était très peu probable que le Liban et la communauté internationale acceptent les conditions d’Israël. Ces demandes remettent en cause la souveraineté du pays du Cèdre et entrent en contradiction directe avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. À ce jour, seules la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) et l’armée libanaise peuvent faire respecter un hypothétique cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. 

L’Iran rejette les accusations d’ingérence du Liban 

L’Iran a rejeté lundi les accusations du premier ministre libanais, Najib Mikati, selon lesquelles la République islamique s’ingérerait dans les affaires intérieures du Liban, après des propos attribués au président du Parlement iranien. «L’Iran n’a jamais eu l’intention de s’immiscer dans les affaires intérieures du Liban et n’a jamais agi de la sorte», a affirmé le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baghaei, lors de son point de presse hebdomadaire. 

«Nous discutons avec tout pays proposant une initiative pour mettre fin aux crimes et à l’agression contre le Liban, ainsi qu’au génocide à Gaza», a-t-il ajouté, évoquant un «malentendu» concernant les propos attribués au président du Parlement iranien, Mohammad-Bagher Ghalibaf. Ce dernier avait affirmé dans un article publié jeudi par notre journal que Téhéran était prêt à négocier avec Paris un cessez-le-feu au Liban. 

L’émissaire américain rencontre le chef du Parlement allié du Hezbollah  

L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, est arrivé lundi au Liban où il doit notamment rencontrer le chef du Parlement Nabih Berri, influent allié du Hezbollah et chargé de négocier un cessez-le-feu au nom du mouvement, visé par les bombardements intensifs d’Israël. Le responsable américain a entamé sa visite dans la capitale libanaise en se rendant à la résidence du président du Parlement, Nabih Berri, a constaté un correspondant de l’AFP. M. Hochstein doit également s’entretenir dans l’après-midi avec le premier ministre, Najib Mikati. 

Berlin demande à Israël des explications sur les «incidents» visant la Finul 

L’Allemagne attend du gouvernement israélien qu’il «clarifie chaque incident» touchant la mission de maintien de la paix de l’Onu au Liban (Finul) et l’a «exhorté» lundi à faire la lumière sur la destruction d’une tour d’observation et d’une clôture dans le sud du pays. Selon la Finul, un «bulldozer» de l’armée israélienne a «délibérément démoli» dimanche une «tour d’observation et la clôture» d’une position de la Finul, ce qui suscite «la plus grande inquiétude» de Berlin, a déclaré une porte-parole du ministère des Affaires étrangères lors d’un point presse régulier. 

Le gouvernement allemand attend «de la partie israélienne qu’elle explique chaque incident» et «l’exhorte» donc à faire connaître «les résultats des enquêtes sur cet incident spécifique», a dit Kathrin Deschauer, au cours d’un point de presse régulier. «La sécurité d’une opération mandatée par le Conseil de sécurité des Nations unies  et de son personnel ne doit pas être mise en danger», a-t-elle ajouté. 
 

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