Traite humaine à Cindy Villa : jusqu’à six clients le week-end pour les Malgaches

Ivor Tan Yan critique le manque de moyens de la police pour combattre le trafic humain

L’enquête de la police criminelle de Port-Louis Nord a permis de décortiquer le fonctionnement du Cindy Villa, le pensionnat qui servait de maison close à Baie-du-Tombeau. Les premiers interrogatoires des Malgaches indiquent qu’elles touchaient Rs 1 000 pour chaque client. Le gérant réclamait un total de 2 500 roupies aux clients. Les vendredis, samedis et dimanches, les Malgaches recevaient jusqu’à six clients par jour.

Le syndicaliste Ivor Tan Yan travaille beaucoup avec les ressortissants de la Grande île. Il critique le manque de moyens de la police pour combattre le trafic humain et révèle que nombre de Mauriciens recrutent des femmes malgaches qu’ils forcent à s’adonner à la prostitution. Il cite le cas d’une jeune femme de 23 ans qui était devenue l’esclave sexuelle de son patron.

Dans la présente affaire, les Malgaches sont venues à Maurice avec un visa de touriste pour la plupart. Âgées entre 23 et 39 ans, elles se sont tournées vers le gérant de la Cindy Villa, Richard Kursley Wong Fung Can, car elles disent vivre dans la misère dans leur pays natal. Elles seront appelées à témoigner contre lui pour exploitation sexuelle.

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